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Maël Tolmé, futur professeur d’histoire passionné

MONT-DORE. Chaque vendredi, nous réalisons le portrait d’un étudiant en fin de cursus. Cette semaine, nous suivons Maël Tolmé, originaire du Mont-Dore Sud, qui se destine à l’enseignement de l’histoire.
Écrit le 20 mars 2019

Histoire, histoire, histoire... elle raconte le passé et passionne des hommes du présent. Pour preuve, entre l’histoire et Maël Tolmé, c’est une aventure qui a débuté il y a quatorze ans déjà. « Enfant, dès l’âge de 9 ans, je regardais beaucoup de documentaires historiques à la télévision avec mon père. J’approfondissais toujours mes connaissances à la suite de ces émissions sur Internet par plaisir ». Attablé, Maël évoque des anecdotes historiques sur son terrain, au Mont- Dore Sud. Le parcours scolaire du Calédonien est entièrement voué à la discipline d’Hérodote.

Dès l’obtention de son brevet avec mention bien en 2011, le Mondorien sait déjà vers quelle branche se diriger. « Je ne suis pas quelqu’un de particulièrement manuel, aller dans la branche professionnelle, je n’aurais pas été à l’aise. » L’année suivante, direction le lycée du Grand Nouméa pour Maël, qui décroche de bonnes notes dès le début. « Dans toutes les matières, je me débrouillais bien. J’ai hésité à me diriger en filière scientifique pour le prestige. » Mais les cours d’histoire sont plus nombreux en Sciences économiques et sociales, il décide de revenir vers ses premiers amours. La première et la terminale se déroulent sans réelle difficulté. Mais ont eu pour bénéfice d’ouvrir son champ de connaissance. « Le programme en histoire était très intéressant. Je me passionnais essentiellement pour la période contemporaine occidentale au début avec la Première et la Seconde Guerre mondiales, la Guerre Froide... Car c’est ce que diffusaient en majorité les chaînes télévisées. Mais notre professeur nous a aussi enseigné l’histoire de la Chine et du Moyen-Orient. J’ai trouvé cela super ». Aux épreuves du baccalauréat, pour ses travaux personnels encadrés (TPE), le jeune homme obtient un 20/ 20 sur l’histoire de l’Empire du Milieu. Le précieux sésame, il le décroche « en ne travaillant pas comme un malade ». Un problème survient alors : que faire après le bac ? « Mon enseignant a remarqué que je possédais des facilités en histoire et m’a proposé de m’orienter vers une licence ».

 

TRANSMISSION

Les débuts à l’université ne sont pas faciles. Le premier jour, un amphithéâtre de 150 personnes et aucun ami. « J’étais seul et pas très à l’aise. Mais au fil du temps, je me suis fait de nouveaux copains. Il m’a fallu une période d’adaptation tout de même ». La première et la deuxième années se poursuivent sans encombre pour le Mondorien qui avoue « louper parfois quelques cours magistraux». Les cours ne sont plus les mêmes qu’au lycée. « On remarque tout de suite que les professeurs sont des chercheurs et ne sont pas là pour faire de la pédagogie. Il faut se prendre en main. Quand tu ne comprends pas, tu effectues des recherches de ton côté. La grande différence avec le lycée, c’est que tu dois développer un certain esprit critique ». L’année la plus complexe reste la troisième année selon Maël, « je me suis reposé sur mes lauriers. Là, on te demandait un degré de travail conséquent ».

Avec son Bac + 3 en poche, « j’ai constaté que l’année suivante, le master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, pour devenir enseignant, allait être clôturé. Je me suis donc dirigé dans cette voie. » Ses stages confirment sa volonté d’être professeur. « Le niveau est monté d’un cran. En licence, on exigeait six à huit pages de dissertation. En master, douze pages. C’est conséquent ».

 

ALLER VOIR AILLEURS

Son master 1 acquis, Maël souhaite à présent voir d’autres horizons et interrompre temporairement ses études d’histoire. « Je vais effectuer des remplacements jusqu’au mois de juillet afin de réunir assez d’argent pour me payer des cours d’anglais en Australie. Je veux observer comment est la vie ailleurs que sur le Caillou. Mais une chose est sûre, je reviendrai dans mon pays afin d’exercer le métier de professeur et transmettre mon savoir à la jeune génération ».

Aurélien Pol

 

BIO EXPRESS

13 juillet 1996 : naissance à Nouméa.

2011 : Obtention du diplôme national du brevet au collège de Plum, mention bien.

2014 : Maël décroche un bac Sciences économiques et sociales mention assez bien au lycée du Grand Nouméa.

2017 : obtention d’une licence d’histoire à l’université de la Nouvelle-Calédonie.

2018 : Il réussit son Master 1 de Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation.

Juillet 2019 : Maël s’envolera pour l’Australie pendant un ou deux ans afin d’apprendre l’anglais.