Usine du Sud: un accord historique

Les titres miniers seront rendus par Vale et gérés par une nouvelle entité créée par la province Sud. Ils seront ensuite "loués" à l’exploitant.

Le moment était historique. Réunis au Congrès, des membres du FLNKS, du collectif Usine du Sud-Usine Pays et de l’Ican étaient aux côtés de la présidente de la province Sud, Sonia Backès, pour annoncer qu’un accord avait été trouvé pour un projet de rachat de l’usine du Sud. Le président du Congrès, Roch Wamytan, qui a supervisé les négociations, et le président de la province des Îles, Jacques Lalié, étaient aussi présents. Un protocole a été signé par les principaux acteurs du dossier.

L’accord prévoit que l’usine du Sud sera reprise par la SPSMC, qui porte les intérêts des trois provinces, à hauteur de 30 %, les salariés et des investisseurs locaux, à hauteur de 21 %, la Compagnie financière de Prony, à hauteur de 30 %, et Trafigura à hauteur de 19 %.

À noter que les 51 % d’intérêts calédoniens ne sont pas diluables.

Un partenaire de choix, Tesla, a été trouvé pour l’accompagnement technique. C’est un retour dans le dossier du géant de la batterie et de l’automobile dirigé par le célébrissime Elon Musk.

Par ailleurs, Vale devrait rendre à une société émanant de la province Sud (par le biais de Promosud et de sa filiale Sud Nickel) les titres miniers (qui valent plus de 50 milliards) concédés. Ces titres seront ensuite "loués" à l’exploitant. Cela permettra à Sud Nickel de toucher, quoi qu’il arrive du côté de l’usine, des subsides.

Source: Les Nouvelles Calédoniennes